Tour de France (8e étape) : Calmejane au bout de l'effort

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Jean-René Berneudeau ne pouvait rêver plus bel anniversaire. Le jour de ses 61 ans, le manager de l’équipe Direct Energie est passé par toutes les émotions pour la victoire de sa dernière pépite, Lilian Calmejane. Auteur d’un incroyable numéro dans le final, le Français s’offre sa première victoire sur le Tour, pour sa première participation. Dans une étape de moyenne montagne, entre Doles et la Station des Rousses (187,5 kilomètres), le terrain se prêtait à une étape de mouvement, elle n’y a pas échappée.

 

Lilian Calmejane, à l’attaque dans la dernière ascension de la journée, devance Robert Gesink (Lotto-NL) et Guillaume Martin (Wanty Groupe Gobert). Le Français, qui s’envolait vers la victoire après son attaque, s’est retrouvé perclus de crampes à 5 kilomètres de l’arrivée, faisant craindre un retour de l’arrière alors que la victoire lui tendait les bras.

 

Une étape de folie

 

Le Tour de France avait réservé jusque là des scénarios conformes aux attentes mais lors de cette 8e étape, le rythme était tout autre. On pouvait s’attendre à un début de course rapide, animé par les baroudeurs en chasse pour une première victoire d’étape. Sous une forte chaleur pour la troisième journée consécutive, il a fallu une heure et demie pour voire une échappée se dessiner. Cette dernière a compté près de cinquante coureurs en son sein. Parmi eux, des coureurs dangereux pour le général, tels que Pierre Latour, Emmanuel Buchmann ou Nicolas Roche. Ce groupe s’est scindé en plusieurs groupes au fil de l’étape, pour finalement compter huit coureurs à l’approche de la dernière ascension. Parmi ces huit hommes, Warren Barguil a longtemps semblé le plus fort mais le français à trop vouloir en faire s’est retrouvé sans forces dans le final. Au contraire de Lilian Calmejane, auteur d’un dernière ascension remarquable, lâchant un à un ses rivaux pour finalement résister et s’offrir le plus beau succès de sa carrière.

Lilian Calmejane est la dernière révélation du cyclisme tricolore. L’an dernier pour sa première saison chez les professionnels, il  a remporté une étape sur la Vuelta, dans un numéro similaire. Cette saison, Calmejane a déjà remporté une étape et le classement général de l’Etoile de Bésseges, une étape et le classement général de la Semaine Coppi et Bartali, ainsi que le maillot de meilleur grimpeur de Paris-Nice. A sa journée victorieuse, s’ajoute le maillot de meilleur grimpeur, qu’il ravit à Fabio Aru.

 

Calme plat au général, Démare dans les cordes

 

Toute la journée, l’équipe Sky du leader a roulé derrière l’échappée n’accordant jamais plus de trois minutes pour conserver le maillot jaune. Les leaders sont restés tranquille aujourd’hui, seule frayeur de la journée pour Chris Froome, auteur d’un tout droit dans une descente, sans gravité.

Le coureur en galère lors de cette étape a été Arnaud Démare. Le sprinteur de la FDJ, malade, est arrivé avec plus de trente minutes de retard sur Calmejane. Lâché dès les premiers kilomètres, Démare a pu compter sur ses coéquipiers, Mickaël Delage et Ignatias Konovalovas, pour lui permettre de rallier l’arrivée dans les délais.

 

Demain, l’étape reine de ce Tour est au menu, entre Nantua et Chambéry (181,5 kilomètres). Trois cols hors catégories sont au programme dont le Mont du Chat avant l’arrivée jugée au bas d’une descente technique. Grand spectacle en perspective. 

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