Tour d'Espagne: présentation de la 72e édition

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Un parcours redoutable

 

Au départ de Nîmes pour un contre-la-montre par équipe, la Vuelta est conforme à ses habitudes, un parcours très montagneux multipliant les arrivées au sommet de difficultés souvent courtes agrémentées de pourcentages élevés. Seulement, 4 à 5 étapes sont destinées aux sprinteurs qui seront rares au départ, le reste des étapes étant vallonnées ou montagneuses. Deux contres-la-montre seront aux programmes, un contre-la-montre par équipe dès le premier jour dans les rues de Nîmes et un long contre-la-montre individuel de 40 kilomètres à Logrogne. Des arrivées au sommet, en Sierra Nevada et à l’Angliru devraient créer d’importants écarts après des ascensions de près de 20 kilomètres. Pour les favoris de cette Vuelta, le danger sera quotidien avec des étapes propices aux grandes manœuvres où Contador et Aru sur les deux dernières éditions ont fait basculer la course.

 

 

Un plateau exceptionnel

 

Ne cherchez pas les grands sprinteurs du peloton (Kittel, Sagan and co) ou les spécialistes des classiques (Van Avermaet, Kwiatkowski..) ils se préparent pour les championnats du monde sur d’autres courses. En revanche, le plateau des grimpeurs est incroyablement fourni, Froome, Contador, Nibali, Bardet, Aru, Chaves, A. et S. Yates, Zakarin, Meintjes, comme chaque année les leaders pour le général sont nombreux, entre ceux sortant du Tour de France et les autres ayant fait l’impasse au mois de juillet après avoir disputé le Giro. Les degrés de forme diverses des favoris devrait offrir un beau spectacle comme chaque année sur les routes espagnoles.

 

 

Quels favoris ?

 

Au vu du dernier Tour de France, Chris Froome (Sky) fait figure de favori mais le Britannique n’a jamais réussi à remporter l’épreuve se contentant de places sur le podium. Jusqu’ici Froome a toujours eu du mal à enchaîner Tour-Vuelta, entouré de grimpeurs (Poels, Rosa, Nieve) sa formation est toujours aussi forte mais devrait avoir du mal à cadenasser la course comme en juillet. Son rival de juillet, Romain Bardet, va pour la première fois courir deux Grands Tours dans la même année. L’Auvergnat est dans l’inconnu quand à ses capacités à être performant sur une nouvelle course de trois semaines. Vincenzo Nibali vainqueur en 2010, aura pour lui l’atout de la fraiccheur après avoir fait un break suite à sa troisième place sur le Giro. L’autre Italien, Fabio Aru, vainqueur en 2015 sort d’un Tour de France qu’il a fini fatigué, sa capacité à jouer la victoire semble être réduite. Enfin, le triple vainqueur de l’épreuve (2008, 2012, 2014), Alberto Contador, pour sa dernière course sur ses terres, tentera de briguer un quatrième bouquet avant son départ à la retraite. Le Pistolero s’il n’est plus aussi aérien dans les ascensions n’a rien perdu de son panache et au vu du profil de cette édition il devrait enflammer la course, avant de se retirer.   

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