Une formalité pour Nadal ?

L'affiche de cette finale de l'US Open semble déséquilibrée tant l'expérience des deux hommes à ce stade de la compétition est incomparable. 

En route vers un seizième sacre

L'Espagnol est à un match de conclure en beauté une année où même dans ses rêves les plus fous il n'aurait pas pu imaginer tel scénario. Avec un succès à New-York, Nadal marquerait son retour sur le circuit avec un second titre du Grand Chelem, trois finales dans ces mêmes tournois et une place de numéro un mondial confortée. Bien sûr le Majorquin est le grand favori de cette finale mais pas seulement en raison de son expérience. Après une première semaine plutôt brouillone, il est monté en puissance avec en point d'orgue sa démonstration face à Del Potro où seule la première manche a été disputée. Unique prétendant désigné au titre à avoir tenu son rang, Rafa bénéficie de plus d'un bilan très favorable face au Sud-Africain avec quatre victoires en autant de rencontres, suffisant pour ne pas trembler ?

Anderson, l'opportunité de sa carrière 

Les deux joueurs sont de la même génération et se sont affrontés à de nombreuses reprises dans les catégories de jeunes. Néanmoins, c'est un euphémisme de dire qu'ils n'ont pas connu le même parcours. Ce match peut changer à jamais la carrière du 32e joueur mondial mais c'est une sacrée marche qui se dresse devant lui. La perte du premier set par exemple paraît déjà rédhibitoire quand on connaît la statistique selon laquelle Nadal a seulement subi quatre défaites en 219 rencontres après avoir perdu la première manche dans un match en trois sets gagnants. Ensuite, le Sud-Africain va devoir s'appuyer sur son arme : le service. Un fort pourcentage de première balle pourrait lui permettre de bien rentrer dans son match. Enfin, Anderson va devoir gérer une chose qu'il n'a jamais connue. La pression d'une finale de Grand Chelem, le moindre point pouvant changer la donne, un mur espagnol en face de lui, tous ces paramètres seront à prendre rapidement en compte par l'outsider sous peine de ne jamais pouvoir batailler pour la victoire. 

Dans cet US Open dépourvu de grandes émotions mis à part les rencontres de Del Potro, cette finale a peu de chances de nous livrer une partie spectaculaire. Nadal est plus que jamais proche de son seizième sacre en Grand Chelem, lui qui n'a jamais connu un tableau aussi clément.