Malgré la victoire, les hommes de Didier Deschamps ont déçu dans certains compartiments du jeu.
Un trio offensif très brouillon
Au moment de l'annonce de la composition d'équipe, la ligne d'attaque était sans doute la plus sujette à des interrogations. En effet, pour une rencontre aussi importante, aligner Mbappé-Lacazette-Griezmann faisait office de pari. Malheureusement pour le sélectionneur, ce trident n'a pas brillé face à la Bulgarie. Certes Griezmann est passeur décisif sur le but mais il a semblé emprunté et isolé sur son côté droit, essayant tant bien que mal de peser sur la rencontre. Le joueur de l'Atlético a eu du mal à trouver ses partenaires d'attaque, en témoigne la statistique impressionnante selon laquelle il n'a adressé aucune passe à Mbappé. Ce dernier a lui aussi rendu une copie timorée malgré quelques accélérations où il a pêché dans le dernier geste. Enfin, certainement celui qui a le plus perdu sur ce match, Lacazette a traversé cette rencontre sans grand impact, alternant entre déplacements aléatoires et mauvais choix. Une nouvelle déception pour le Gunner en Equipe de France.
Kanté irremplaçable au milieu de terrain
Avec une attaque en berne, les Bleus s'en sont remis à Matuidi pour inscrire le seul but du match. Grosse performance de la part du Turinois, sans oublier son travail de l'ombre, il a démontré qu'il pouvait répondre présent quand on faisait appel à lui. De son côté, Tolisso a livré une partie correcte, il a su ne pas tomber dans les provocations bulgares et a répondu présent dans les duels. Le point d'interrogation au cœur du jeu des Français est le rôle de sentinelle. Si Kanté s'est montré très à son avantage avant sa blessure, Rabiot a lui clairement déçu, prouvant une fois de plus qu'il n'était pas fait pour ce poste. Deschamps va devoir s'atteler à trouver un remplaçant adéquat dans ce dispositif.
Des défenseurs plutôt convaincants
La satisfaction de la soirée est venue de la défense des Bleus. Les latéraux ont été plutôt performants à l'image d'un Digne qui pourrait bel et bien passer devant Kurzawa dans la hiérarchie du couloir gauche. La charnière centrale a elle convaincu même s'il faut tempérer cela avec la faible adversité des attaquants bulgares. Lloris, dernier rempart et capitaine, a quant à lui eu une fin de première période contrastée en enchaînant un arrêt approximatif et une superbe détente sur une tête de Kostadinov. Excepté cette action, le portier des Spurs a connu une rencontre tranquille.
Difficile d'affirme que l'on reverra telle composition d'équipe sous Didier Deschamps tant le fossé entre le milieu de terrain et l'attaque était conséquent. Pour le match face à la Biélorussie, une composition plus "classique" est ainsi attendue avec notamment le retour de Giroud.
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