Après les victoires finales de l'Atlético de Madrid et de Manchester United, la Ligue Europa offre de nouveau un sprint final alléchant avec deux cadors de Premier League, une formation espagnole aux fortes individualités et le retour au premier plan d'une équipe historique.
Un objectif affirmé pour Chelsea
Chahuté par une saison tumultueuse faite de hauts mais surtout de bas, Maurizio Sarri pourrait bien voir cette C3 comme une aubaine tant elle éclaircirait son horizon chez les Blues. Pour se hisser dans le dernier carré de la compétition, les coéquipiers d'Olivier Giroud n'ont pas eu à forcer leur talent face à des adversaires à leur portée comme Malmö, le Dynamo Kiev et dans une moindre mesure le Slavia Prague (5-3 score cumulé). L'attaquant français a ainsi pu porter son total à dix réalisations, faisant de lui le meilleur buteur de cette édition. À la lutte en Premier League pour décrocher un billet pour la la Ligue des champions, les joueurs de Chelsea ont là l'occasion de s'octroyer une bien belle invitation en s'offrant un nouveau titre mais cela passera dans un premier temps par une demi-finale face à Francfort.
La résurrection de Francfort
Tout comme l'Ajax Amsterdam en C1, l'Eintracht Francfort est la sensation de cette édition de la Ligue Europa. Les supporters marseillais ont connu les prémices de cette épopée en voyant leur club être étrillé en phase de poules par les Allemands. Ces derniers ont ensuite confirmé leur montée en puissance en dominant le Shakhtar puis l'Inter Milan et enfin Benfica au terme de deux manches spectaculaires (4-4 score cumulé). Vainqueurs de la dernière Coupe d'Allemagne et actuel quatrième de la Bundesliga, les joueurs d'Adolf Hütter font honneur à un maillot qui a connu ses plus belles heures dans la deuxième moitié du 20e siècle avec une finale de Coupe des clubs champions en 1960 et un sacre en Coupe UEFA lors de la saison 1979-1980. Dotés de nombreux atouts offensifs, les Aigles ont de quoi faire vaciller Chelsea pour retrouver les sommets.
Emery vise un quatrième titre
Il est le Zinédine Zidane de la Ligue Europa. Après avoir soulevé le trophée avec le FC Séville en 2014, 2015 et 2016, le technicien espagnol semble en mesure de réussir la passe de quatre avec Arsenal. Un sentiment conforté par la prestation des Gunners qui ont fait preuve de sérieux et d'application pour éliminer une formation de Naples très décevante (3-0 score cumulé). Avec un Alexandre Lacazette en pleine forme et l'expérience de la saison dernière durant laquelle les Londoniens avaient chuté face à l'Atlético de Madrid en demi-finale, on voit mal comment ils ne pourraient pas surmonter l'obstacle valencian qui se dresse devant eux. Maîtres de leur destin en Championnat, les coéquipiers de Laurent Koscielny ont tout pour vivre une fin de saison couronnée de succès.
Valence et le souvenir de 2004
Les Mista, Vincente ou autres Canizares qui ont fait la gloire du club espagnol au début des années 2000, avec notamment une victoire en Coupe UEFA face à Marseille en 2004, pourraient bien trouver leurs successeurs dans cette équipe emmenée par Gonçalo Guedes qui n'a pas fait de bruit pour atteindre ce stade de la compétition. Ce certain anonymat est la conséquence d'un tirage plutôt clément qui a mis sur la route des Valencians le Celtic Glasgow, Krasnodar et en dernier lieu Villarreal surclassé lors de la double confrontation (5-1 score cumulé). La formation entraînée par Marcelino compte dans ses rangs de nombreux joueurs revanchards tels que Kevin Gameiro ou bien encore Denis Cheryshev étincelant lors de la dernière Coupe du monde. Reste à savoir si cette somme de fortes individualités saura venir à bout d'Arsenal, un adversaire d'un tout autre calibre.
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