Inadmissible au XXIe siècle !

Moïse Kean victime de cris de singes lors du match Cagliari - Juventus le 2 avril ©Sen360
Moïse Kean victime de cris de singes lors du match Cagliari - Juventus le 2 avril ©Sen360

 

Les comportements odieux envers les joueurs noirs se multipliant dans les stades, il est grand temps que les instances agissent. Si dans le championnat italien ces actes sont devenus monnaie courante, des incivilités similaires ont aussi émergé en Ligue 1.

 

La série A un championnat tristement célèbre ...

 

Comme on a pu le voir avec le reportage d'Olivier Dacourt, " Je ne suis pas un singe " diffusé en début d'année 2019 sur canal +, le championnat italien est touché de plein fouet par ces incivilités. Ces derniers mois, des joueurs comme Kalidou Koulibaly, Blaise Matuidi, Moïse Kean, Tiémoué Bakayoko ou encore Franck Kessié pour ne citer qu'eux ont été victimes de cris de singes ou autres railleries (chants, représentation de bananes dans les tribunes). Alors comment lutter face à la recrudescence de ces dérives racistes. Quel rôle les instances doivent-elles jouer ? Plutôt discrètes jusque-là, des entraîneurs proposent des solutions qui feront à coup sur bouger les choses, encore faut-il les mettre à exécution. L'entraîneur de Naples Carlo Ancelotti avait dit en conférence de presse le 26 décembre après l'incident contre son joueur Kalidou Koulibaly "La prochaine fois nous quitterons le terrain nous mêmes, ce n'est pas acceptable". Si cette menace n'a pas encore été mise à exécution en Italie, le capitaine du club d'Amiens en Ligue 1 n'a quant à lui pas hésité.

 

L'exemple Prince-Désir Guano

 

Le 12 avril, lors d'un match banal de Ligue 1 (Dijon - Amiens), le racisme a fait son apparition sur le pelouse du stade Gaston Gérard. On est à la 78e minute quand le capitaine d'Amiens s'apprête à tirer un corner. A ce moment là, Prince Guano entend des cris raciste et dit immédiatement à l'arbitre "C'est fini on ne joue plus, je ramène mes coéquipiers, on rentre dans le vestiaire". Décidé à ne pas laisser passer un tel comportement, fait une chose encore inédite, quitter le terrain suite à des dérives racistes. Toutefois, après trois minutes d'arrêt de jeu et une déclaration du speaker, le match a pu reprendre. A la fin de cette rencontre, la victime de cette incivilité avait déclaré au micro de BeinSports "J'ai marqué le coup en demandant d'arrêter le jeu. De nos jours, nous sommes tous égaux, nous sommes tous des êtres humains ... Je ne leur en veux pas, la faute est humaine".

Prince-Désir Guano ciblant l'auteur des cris racistes dont il a été victime © JEFF PACHOUD / AFP
Prince-Désir Guano ciblant l'auteur des cris racistes dont il a été victime © JEFF PACHOUD / AFP

A.C

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